Adeo-informatique à Perpignan, analyse et décortique le nouveau RGPD ou Règlement Général pour la Protection des Données.
Le 28 mai 2018, entre en vigueur la nouvelle règlementation Européenne sur la protection des données à caractère personnel. Il est long, complexe et demande quant à sa mise en œuvre, un important travail de précision.
S’agissant d’un règlement adopté par le Parlement Européen, celui-ci ne nécessite pas de transposition pour les états membres. Il est appliqué directement dans tous les pays de l’Union Européenne.
L’architecture de cette loi reste celle du 6 janvier 1978 dite Loi Informatique et Libertés, modifiée par la suite, et plus particulièrement par le texte dénommé « Loi pour la république numérique du 7 octobre 2016 ».
La mise en œuvre de ce nouveau règlement européen s’impose à toutes les entreprises qui collectent des données à caractère personnel ainsi, deux définitions s’imposent immédiatement, l’une sur la donnée à caractère personnel, l’autre sur la notion de traitement de cette donnée.
Tout d’abord, qu’est-ce donc qu’une donnée à caractère personnel?
Il s’agit de toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable.
« personne physique identifiable » : celle qui peut être identifiée, directement ou indirectement, notamment par référence à un identifiant, tel qu’un nom, un numéro d’identification, des données de localisation, un identifiant en ligne ou à un ou plusieurs éléments spécifiques propres à son identifié physique, physiologique, génétique, psychique, économique, culturel ou social.
A titre d’exemple, l’adresse IP est considérée comme un élément d’identification.
Qu’est-ce qu’un traitement de données RGPD?
Il s’agit de toutes opérations ou ensemble d’opérations effectuée ou non à l’aide de procédé automatisé, et appliqué à des données ou des ensemble de données à caractère personnel, telle que la collecte, l’enregistrement, l’organisation, la structuration, la conservation, l’adaptation ou la modification, l’extraction, la consultation, l’utilisation, la communication par transmission, la diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, le rapprochement ou l’inter connexion, la limitation, l’effacement ou la destruction. La notion de données à caractère personnel, ainsi que celle de traitement étant précisé, il convient d’envisager des cas autorisés de traitement des données personnelles (article 6 du RGPD).
En ce qui concerne les grands principes de traitement des données personnelles, ces derniers restent inchangés au regard de des textes applicables.
Par ailleurs, le règlement européen relatif à la protection des données personnelles impose un nouveau régime de responsabilité.
Jusqu’au 28 mai 2018, les entreprises qui collectent des données personnelles doivent, selon le cas, effectuer des formalités déclaratives auprès de la CNIL.
De son côté, le nouveau règlement européen repose non pas sur « des formalités déclaratives », mais sur une logique de conformité. Chaque acteur (responsable de traitement ou sous-traitants) est responsable du traitement qu’il effectue, et se doit de mettre en œuvre les mesures appropriées. techniques et organisationnelles. pour s’assurer que les traitements sont conformes à la réglementation.
Avant la mise en œuvre du RGPD, règlement, seul le responsable du traitement était responsable vis-à-vis des personnes. Il pouvait éventuellement se retourner contre le sous-traitant pour engager sa responsabilité si la non-conformité provenait d’un manquement. À compter du 28 mai 2018 le principe de solidarité des acteurs vis-à-vis des personnes concernées est acquis.
Dorénavant la victime peut demander réparation de la totalité de son préjudice tant auprès du responsable du traitement que du sous-traitant (article 82.4). Ainsi le responsable du traitement et /ou le sous-traitant encourt l’amende administrative (2% CA mondial) (article 83.4). Ainsi la responsabilité du sous-traitant est engagée s’il n’a pas respecté ses obligations légales, ou s’il s’agit en dehors des instructions licites du responsable du traitement ou contrairement à celles-ci.
Les nouvelles obligations de la RGPD
Au-delà des notions juridiques qui précèdent, le règlement Européen prévoit de réelles nouveautés tant pour les particuliers que pour les entreprises.
En ce qui concerne les particuliers, le nouveau règlement prévoit un droit à la portabilité, mais aussi a droit à l’oubli.
En ce qui concerne les entreprises, pour toutes celles qui ont plus de 250 personnes, elles devront désigner un délégué à la protection des données (DPO).
C’est un nouvel acteur qui intervient. Il peut être externe ou interne à l’entreprise. Parmi ses missions essentielles, se trouvent pêlemêle : informations et conseils ; contrôle du respect du règlement et des autres dispositions applicables ; contrôle des règles internes de l’entreprise; conseils et vérification de l’exécution des analyse d’un pacte devant être réalisé ; coopération et contact avec l’autorité de contrôle qui reste la CNIL ; informations à l’égard des personnes concernées, …
Ainsi, le DPO est l’homme clé qui permet d’obtenir la certification de la mise en conformité et devient garant du bon usage du RGPD.
La seconde grande innovation pour les entreprises, concerne la tenue d’un registre relatif aux activités de traitement.
Cette nouvelle obligation s’impose à toutes les entreprises quelques soit leur qualité (responsable de traitement ou sous-traitants).
Cependant. cette obligation ne s’applique pas aux entreprises ou organisations employeur moins de 250 personnes sauf si les traitements qu’elle réalise sont : « susceptible de comporter un risque pour les droits et libertés des personnes concernées, et si ils ne sont pas …
À fin de mettre en œuvre l’ensemble des chantiers nécessaires à la mise en conformité avec le règlement européen de protection des données personnelles, il convient préalablement, de réaliser une « photographie » de la situation de l’entreprise par un prestataire informatique et juridique.
Les éléments à examiner pour la RGPD
Présentation de l’organisation interne afin d’identifier clairement ses différentes entités et services.
Communication de l’état préalable de « l’existant » : Documents type déjà mis en place, formalités effectuées auprès de la CNIL, outils informatiques.
État global et préalable des grandes catégories de traitement de données réalisés par l’entreprise .
Établissement d’une feuille de route pour la réalisation d’un audit Mise en place d’un organigramme avec la désignation du pilote de projet et le respect des responsables de service ayant vocation à intervenir dans le cadre du projet. Ensuite et simplement, la mise en conformité peut être réalisée avec un partenaire tel que ADEO informatique à Perpignan.